David S. Lévy [U.C]

Vesperas Longis

C

'est une soirée de liesse comme nous en faisons beaucoup à Pompei. Des combats ont eu lieux aujourd'hui. L'arène était pleine à craquer et j'entendais les cris des spectateurs depuis ma chambre. Je ne suis jamais allée voir un combat. D'un côté j'aimerais beaucoup y assister mais d'un autre côté j'ai tellement peur pour mon frère que je n'accepterais pas de le voir mourir sous mes yeux. L'avoir retrouvé est la plus belle chose qui me soit arrivée à Pompei. Je ne pourrais plus me séparer de lui mais je sais que la mort le guette à chaque instant. Ne pas y penser est très dur.

J

ulia a donné des filles ce soir pour récompenser les gladiateurs du ludus Lucretius. Les combats ont été durs, violents et acharnés. Ils méritent alors de dépenser leur argent pour leur plaisir. Je fais partie de ces filles qui se dirigent vers le ludus. Je fais toujours partie de ses filles-là : Madame Félix apprécie mes services et souhaite m'inviter dans sa villa pour y devenir courtisane. Je dois faire mes preuves en attendant mais je n'ai aucune envie de devenir courtisane. Si j'étais courtisane, je ne pourrais plus voir mon frère. D'ailleurs s'il savait que je suis ici ce soir ! Seth combat dans le ludus des Naevii, l'ennemi de Lucretius. Je ne pense pas qu'il accepterait que des mains ennemis se posent sur moi. J'ai beau lui répéter que je ne choisis pas, il trouve toujours le moyen de me dire haut et fort ce qu'il pense.

N

ous sommes arrivées. J'entre dans le ludus, le regard rempli de voir des hommes de chair et d'os ce soir mais surtout dans l'espoir de revoir mon gaulois préféré : Suspirium. Je ne suis pas insensible au charme qu'il dévoile, à ses yeux bleus aussi profonds et sauvages que l'océan et ses muscles d'acier à faire trembler ses ennemis. Nous ne savons jamais qui va revenir ou non et cela m'ai déjà arrivée de m'attacher à un gladiateur mort la semaine d'après. En arrivant dans leurs cellules, je sens les regards concupiscents se poser sur moi. Je sais que ma peau allée et mes origines égyptiennes attirent facilement mais là je vois surtout des chiens en rut prêts à se jeter sur nous. Au fond de la pièce, j’aperçois Suspirium et cours à sa rencontre. Eh Philaé qu'est-ce que tu fais ? crie un de mes gardes. Ne vous inquiétez pas je pense qu'il a choisi pour ce soir. Ah très bien. Profite-en mon gars ! Il m'ouvre la cellule et la referme aussitôt, évitant ainsi toute possibilité de s’enfuir. Je m'approche du gaulois : Tu es encore vivant ? J'ai eu très peur pour toi. Je commence alors à ôter ma robe ce qui excite les gars qui n'ont pas eu la chance d'avoir recours aux charmes des femmes ce soir. Je sourie jusqu'aux lèvres et le rouge commence à me monter aux joues. Je préfère ne pas y porter attention. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ce soir ?

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